Archéologie, Histoire de l'agriculture, de l'élevage, de l'alimentation, des paysages, de la nature. Sols, faunes et flores. Les sciences de la nature contre les pseudos-sciences, contre l'ignorance, contre les croyances, contre les prêcheurs de l’apocalypse.
9 Mars 2020
Aglaé Adanson (1775-1852) est la fille de Michel Adanson (1727-1806), un explorateur, scientifique et naturaliste français, d’origine auvergnate, bien qu’il semble avoir eu une lointaine ascendance écossaise.
Jeanne Bénard, mère d’Aglaé (vers 1753-1821), fille d’une lignée de bourgeois parisiens, avait reçu une solide éducation et veillera avec le père d’Aglaé, dont elle divorce en 1784, à ce que leur fille reçoive, à son tour, une solide éducation.
Michel Adanson et Jeanne Bénard avait eu, avant la naissance d’Aglaé, un garçon Arthur qui n’a vécu que 2 ans.
Après son divorce, Jeanne Bénard vit dans la demeure d’un riche parisien Antoine Girard de Busson, grand propriétaire foncier, et entrepreneur qui dotera richement Aglaé, la considérant comme sa fille et lui achetant notamment en 1798, le domaine de Balaine dans l’Allier, un château, certes à rénover considérablement, et une ferme sur 500 ha.
Aglaé se marie une première fois en 1793, mais divorce dès 1794 de ce premier mari décrit comme violent.
Elle épouse en 1796, un officier de cavalerie, Jean-Baptiste Marie Doumet (1767-1848) dont elle aura 2 garçons : Emile (1796-1869) né quelques jours après son mariage et Anacharsis, (1801-1880).
Aglaé divorce à nouveau après la naissance de ce second garçon, et elle vivra maritalement avec un architecte du nom de Pierre François Hubert-Descotils (1771-1819) dont elle a un garçon, Pierre Anthenor (1808-1857).
Dès 1798, Aglaé fait de nombreux séjours à Balaine près de Villeneuve sur Allier, dans l’Allier, où elle semble définitivement installée à partir de 1804.
Passionnée d’agronomie et de sciences naturelles, elle dirige la création d’un vaste jardin potager, d’un verger et d’un parc d’agrément exceptionnel. Les 20 ha classés monument historique de l’arboretum de Balaine sont l’héritage de cette oeuvre de grande ampleur toujours entretenus aujourd’hui par ses descendants.
Pour ceux qui ont lu ma saga sur « Le manuel de la culture maraichère à Paris de JG Moreau et JJ Daverne » et sont donc déjà familiers avec la SNHF, elle en est un des membres fondateurs en 1827, c’est même le tout premier nom de la liste alphabétique.
Elle écrira divers ouvrages sur le jardinage et les plantes mais son oeuvre la plus connue est « La maison de campagne » en 2 tomes dont paraissent 5 éditions successivement revues et augmentées entre 1822 et 1845, l’édition de 1852 étant posthume.
Il s’agit d’un manuel d’économie rurale et domestique rédigé à l’attention des femmes aisées de la bourgeoisie ou de l’aristocratie à qui incombent la bonne gestion de leur maison comme du domaine rural qui y est (souvent) attaché.
Pour son époque, Aglaé Adanson est une femme d’une grande indépendance, d’une grande intelligence et d’une culture exceptionnelle qui semble mener sa vie comme bon lui semble.
Mais remettons les choses à leur place, pour les femmes de ce temps, (et du nôtre également), sans indépendance financière, il n’y a aucune indépendance possible. Et Aglaé Adanson a bien de la chance car elle est née riche et Girard de Buisson, son très riche bienfaiteur, l’a mise à l’abri de tout souci financier.
Dans le tome 1 de « La maison de campagne » Aglaé Adanson conseille ses lectrices sur ce que doit contenir l’armoire à pharmacie d’une maîtresse de maison avisée (et aisée).
J’ai porté mon choix sur la dernière édition qu’elle ait fait paraitre elle-même, celle de 1845. Et puis bien sûr 1845 me parle, c’est l’année de la publication du « Manuel de la culture maraichère à Paris ».
Il m’a semblé intéressant de passer en revue cette pharmacopée « idéale » de 1845, reflet d’une époque où en dépit d’une pléthore de produits d’origine végétale, minérale, et même animale, bruts ou transformés par l’industrie chimique, et accommodés dans des recettes aussi anciennes qu’alambiquées et variables, force est de constater qu’on est finalement bien limité en médicaments réellement efficaces. La plupart sont même plus susceptibles d’intoxiquer gravement que de soigner.
C’est aussi une époque où la médecine est encore engoncée dans des croyances absurdes.
Ainsi bien que dès le début du XVIIème siècle, un médecin italien, Jérôme Fracastor, ait émis l’hypothèse que la plupart des maladies puissent résulter de germes invisibles passant d’un individu à l’autre par un mécanisme de « contagion », l’anti-contagionisme héritage d’Hippocrate, reste dominant dans le corps médical jusqu’à Pasteur.
On pense que le « mauvais air » de certains lieux rend malade ce qui n’est pas totalement faux par exemple dans le cas des zones de marais souvent citées en exemple. Mais c’est à l’air qu’y sont imputés les maladies, et non aux moustiques qui y pullulent.
Aux causes atmosphériques et météorologiques, voir encore religieuses : les maladies punitions divines ; ou même cosmiques : les maladies résultant de configurations planétaires, s’ajoutent le déséquilibre des « humeurs intérieures » défini par Claude Galien.
C’est également un médecin de l’Antiquité et il est également toujours en vogue début XIXème d’où l’omniprésence des purges en tout genre et des saignées, quelles que soient les maladies, car il faut « vider » le malade pour le régénérer.
A cette égard, jusqu’à la seconde moitié du XIXème siècle, ad minima, les narrations, dans des journaux de médecine ou de pharmacie, de médecins faisant partager doctement leurs expériences de soins (ou de supplices) et leurs essais de potions médicamenteuses administrées dans les pathologies les plus diverses sont tout simplement effarantes. Les patients y sont de véritables cobayes dont les décès ne soulèvent pas d’émotions particulières. En dépit de l’amélioration considérable de l’alimentation et de la fin des famines, on comprend que maladies et mortalités soient encore si fortes et l’espérance de vie si limitée.
Les chirurgiens, une caste à part, héritiers des « inférieurs » barbiers, ont, grâce aux guerres napoléoniennes, progressé dans leurs techniques, par la force des choses. Malheureusement, faute d’antisepsie comme d’aseptie, leurs opérés ont des taux de survie désolants. Il va falloir attendre 20 à 40 ans après cette liste d’Aglaé Adanson pour que Lister, le chirurgien anglais, Pasteur le biologiste et chimiste français, Koch, le médecin allemand, entre autres novateurs, révolutionnent l’hygiène et la compréhension des maladies et inversent la courbe des mortalités.
LISTE D’AGLAE ADANSON 4ème édition, 1845, page 143 et suivantes.
Il n’y a quasiment aucun changement avec les listes de médicaments des éditions précédentes, si ce n’est que les mesures d’ancien régime, pinte, grain, once, sont remplacés par les unités correspondantes du système métrique, litres et grammes.
Je n’ai pas complètement saisi les notions de « liquides » et « poudres », un peu étranges à l’énumération de leurs contenus, mais je les ai retranscrites en l'état.
Seul le chlorure d’oxyde de sodium n’apparaissait pas dans la liste des précédentes éditions.
Les « médicaments » en gras font l’objet d’une « traduction » à suivre.
Liquides
Alcali volatil : Dans un flacon de verre bouché aussi en verre et recouvert de cire blanche
Eau de fleur d’oranger : 1 litre. On doit la boucher seulement avec un gros parchemin percé de trous d’épingle
Eau de mélisse
Eau de vie camphrée, 1 demi litre
Ether sulfurique, Dans un flacon bouché de verre et le bouchon recouvert de cire blanche. Rien ne s’évapore si facilement.
Laudanum liquide, un très petit flacon
Vinaigre acétique, 1 litre
Sirop de diacode, 60 grammes
Eau de Luce, 60 grammes
Extrait de Saturne, 120 grammes
Eau vulnéraire
Baume du commandeur, 90 grammes
Eau de vie, 1 litre
Chlorure d’oxyde de sodium, 1 litre
Poudres
Sulfate de quinine, 2 grammes dans une fiole
Vin de Seguin, 1 litre
Rhubarbe, 12 paquets de 4 grammes chacun
Emétique, 24 paquets, dont 8 de 5 grammes, 8 de 10 grammes et 8 de 15 grammes
Sel de Glauber, 3 ou 4 paquets de 4 grammes chacun
Jalap, 6 paquets de 80 grammes chacun triturés avec autant de sucre
Sel de nitre, 6 paquets de 80 grammes
Alun calciné, 15 grammes
Topiques divers
60 ou 90 grammes d’emplâtre de diachylon
1 morceau de sparadrap diapalme
30 grammes d’onguent de la mère
1 rouleau d’onguent Canet
60 grammes d’emplâtre vésicatoire
30 grammes de cantharides en poudre, tenue dans un bocal bouché
120 grammes de cire vierge
Quelques pièces de taffetas d’Angleterre
1 boule d’acier
1 seringue destinée à prêter aux malades
1 paire de petites balances destinée à peser les grains de substances en poudre
1 grand mortier de marbre avec son pilon pour les différentes préparations
Racines sèches
Patience, bardane, fougère, guimauve, réglisse, chiendent
Fleurs sèches
Violette, camomille romaine, guimauve, mauve, coquelicot, bouillon blanc, sureau, pensée sauvage, tilleul
Tiges sèches
Douce amère
Feuilles sèches
Menthe, saponaire, oranger, vulnéraire suisse, mélisse, verveine citronnée
Linge nécessaire aux pansements
Des bandes de différentes largeurs et longueurs en toile de moyenne grosseur et médiocrement usées ; des compresses ; de la charpie de 8 cm de long faite avec la même toile que les bandes. Il faut la tenir très proprement à l’abri de la poussière et de l’humidité ; enfin un gros paquet de vieux linge blanc de lessive.
TRADUCTIONS
Si quelques produits ou plantes évoquent sans doute plus ou moins quelque chose pour les gens du XXIème siècle, il va de soit que nombre de produits sont complètement tombés dans l’oubli.
J’ai mis en caractères gras dans la liste, ceux sur lesquels j’ai choisi d’apporter quelques explications.
Liquides
L’alcali volatil est une préparation d’ammoniaque liquide. Il était utilisé à l’époque contre les malaises et les évanouissements, fréquents chez les femmes de la haute société qui respiraient péniblement, la cage thoracique comprimée dans les corsets absurdement à la mode. A noter qu’Aglaé Adanson le déconseille et le remplace par une sorte de soutien-gorge à baleines, si on se réfère à sa description.
Assez curieusement, ce sont toujours des baumes à base d’ammoniaque que reniflent les boxeurs chancelants pour se « retaper » et il semblerait que dans le monde du sport, il n’y ait pas qu’eux pour lesquels un coup de pep’s soit le bienvenu… L’alcali volatil entrait également dans des préparations de pommade contre des douleurs, à raison de quelques gouttes dans des liqueurs diverses aux effets toniques vrais ou supposés ou en lotion pour des compresses contre les maux de tête ou de dents. C’est un usage étonnant, l’ammoniaque donnant facilement mal au crâne.
Aglaé Adanson le conseille spécifiquement dans le cas de piqures d’hyménoptères pour diminuer l’inflammation.
L’éther sulfurique est tout simplement de l’éther. Il ne contient pas de souffre mais il a été isolé à partir du XVIème siècle par distillation d’un mélange d’acide sulfurique et d’éthanol. Il ne devient courant qu’au XVIIIème siècle et on l’utilise en priorité pour calmer des migraines ou douleurs diverses en raison officiellement en de la sensation de froid qu’il procure, plus probablement parce que son odeur rendait somnolent. On pouvait le faire inhaler pour calmer, ce que prescrit Aglaé Adanson mais aussi pour les toux et difficultés respiratoires, ainsi que pour les palpitations. Plus curieusement, il pouvait être administré en potions composées pour des problèmes gastro-intestinaux, usage conseillé par Aglaé Adanson qui donne une recette.
On ne tente pas de l’utiliser comme anesthésiant pour des opérations chirurgicales avant les années 1850.
Le laudanum liquide est une sorte de liqueur d’opium dont l’usage en Europe remonte au XVIIème siècle. Rappelons que l’opium est un latex blanc obtenu par incision de la capsule d’une fleur tout juste fanée d’une papavéracée, le pavot à opium. Ce latex sèche en une résine brune qui recevait ensuite divers traitements, le laudanum étant le résultat d’un boule de résine dissoute dans un alcool. Il était utilisé à la fois comme anti douleur mais également contre des maladies intestinales et des affections pulmonaires. Ce fut un des principaux médicaments des épidémies de choléra du XIXème siècle. En fait si le laudanum paraissait atténuer les maladies intestinales, c’est parce qu’il ralentit le transit. Et bien sûr, il atténuait les douleurs.
Aglaé Adanson l’indique dans les maladies gastro-intestinales et en calmant.
Même si la vente en était plus réglementée en France que dans d’autres pays, il n’en sera pas moins autorisé jusqu’en 1908.
Le sirop de diacode est un sous produit du laudanum dont il contient une faible quantité diluée. Il était utilisé comme calmant.
L’eau de luce est un mélange d’alcool à 90°, d’ammoniaque liquide et d’huile de succin faite à partir d’ambre. Elle s’avalait en dilution à raison de quelques gouttes contre les piqures d’insectes, les malaises, les syncopes. On la donnait également à respirer comme l’alcali volatil.
L’extrait de Saturne est de l’acétate de plomb dilué dans de l’eau. Son principal usage était en application sur les contusions, entorses, engelures, brûlures. On a des recettes du passé qui indiquent qu’on obtenait l’acétate de plomb en faisant bouillir un vinaigre fort en acide acétique et de la litharge, un oxyde de plomb pouvant être très nocif mais très utilisé autrefois comme d’autres formes chimiques du plomb dans les emplâtres pour les blessures, ulcères, abcès, dans les affections de peau, etc…
Cela laisse songeur, mais il faut se replacer dans un contexte historique où en matière de blessures ou lésions externes diverses, il n’y a pas grand chose d’efficace dans la pharmacopée contre les infections et gangrènes qui étaient à l’affût.
Or tous les dérivés du plomb possèdent effectivement des qualités antibactériennes et antifongiques qui ont été démontrées depuis. Assez curieusement, il a également été démontré que l’absorption de plomb par voie cutanée résultant de telles applications est assez faible, et en principe sans danger pour des adultes, y compris en cas de plaie ouverte.
La majeure partie des intoxications au plomb dont on peut trouver trace en liaison avec des applications médicales cutanées résulterait donc soit d’ingestions accidentelles par exemple par non lavage des mains, soit d’inhalations de poudres lors des préparations. Bien évidemment, on peut également poser la question du devenir de ces emplâtres ou charpies au plomb après usage, et souvent plusieurs usages successifs, qui étaient jetés avec la même indifférence que tout le reste.
L’eau vulnéraire est un liquide plus ou moins fortement alcoolisé dans lequel ont été longuement macérées des plantes diverses. Les recettes sont nombreuses. Elle était utilisée comme antiseptique léger et pour les douleurs oculaires en compresses.
Le baume du commandeur apparait dans l’histoire à la fin du XVIIème siècle. Dès l’origine, il contient du baume dit « du Pérou » issu de la pharmacopée traditionnelle de la tribu indienne des Tolus en Colombie, d’où parfois le nom de baume de Tolu. Il s’agit d’une résine provenant de l’incision d’un arbre, le baumier du Pérou ou myroxylon balsamum. Les populations autochtones des pays d’Amérique centrale et du sud l’utilisaient comme antiseptique, antalgique et expectorant.
Au baume, on ajoutait du storax et du benjoin, tous deux issus des résines d’arbres du genre Styrax, originaire d’Asie du sud est, d’Inde ou d’Arabie et ayant la réputation de soigner les maladies de peau ou les affections pulmonaires. On y trouvait encore une autre résine l’oliban, nom d’époque pour l’encens d’Arabie. Aloès, myrrhe, angélique, millepertuis et esprit de vin c’est à dire alcool, complétaient le mélange. Bien entendu, puisque chacun préparait sa mixture, cela devait varier plus ou moins d’un apothicaire à l’autre et en fonction des arrivages.
Le baume du commandeur était principalement utilisé sur les plaies, ulcères, chancres, etc, pour un pouvoir antiseptique et cicatriciel ce qu’indique d’ailleurs Aglaé Adanson qui conseille de l’appliquer plusieurs jours de suite sur une charpie ou une compresse que l’on maintient avec une bande. On l’utilisait aussi en usage interne soit en inhalations pour les affections pulmonaires, soit dissous dans du bouillon ou du vin pour soigner des affections gastro-intestinales ou la goutte.
Rappelons que le baume du Pérou, revenu en vogue, est irritant pour la peau et peut entrainer des réactions allergiques.
Le chlorure d’oxyde de sodium est un nom bien étrange. Il s’agit visiblement de ce que l’on appellerait aujourd’hui de l’eau de Javel. En 1788 une manufacture de produits chimiques appartenant à la famille d’un frère de Louis XVI, le futur Charles X, située dans un petit village nommé Javel qui deviendra ultérieurement un quartier de Paris, produit une lessive dite « de Javel. » Cette lessive est vendue aux blanchisseuses professionnelles qui l’utilisent en faible dilution pour blanchir leur linge. Le chimiste Berthollet en revendique l’invention, raison pour laquelle on l’appelle parfois lessive Berthollet. Un autre chimiste Antoine Labarraque modifie légèrement la formule en 1820 et comprend les propriétés désinfectantes du produit qu’il désigne chimiquement comme du « chlorure d’oxyde de soude et de chaux », d’où probablement le nom utilisé par Aglaé Adanson.
Il est en tout cas certain qu’il s’agit d’un désinfectant puissant puisque c’est ainsi qu’Aglaé Adanson en décrit l’usage pour le lessivage de ses écuries.
Poudres
La sulfate de quinine, tout le monde ou presque sait que c’est un antipaludéen, cadeau du nouveau monde qui arrive en Europe au XVIIème siècle. Mais ce qui est beaucoup moins connu, c’est que le paludisme sévissait partout en Europe dans les siècles passés jusqu’en Grande Bretagne, aux Pays Bas, ou en Allemagne. Aglaé signale vivre dans un pays de fièvres et y avoir guéri beaucoup de paysans avec de la quinine.
Donc point besoin d’évoquer le réchauffement climatique pour justifier la réapparition du paludisme, d’autant que les épidémies de paludisme des siècles passés sont survenues sur fond de refroidissement.
La régression considérable du paludisme au XIXème siècle a pour cause principale les travaux d’assèchement de vastes zones marécageuses particulièrement malsaines. Que l’on se penche sur l’état sanitaire des habitants du « marais » des Landes d’Aquitaine avant la vaste forêt « fabriquée » à partir du milieu du XIXème siècle. Un médecin, François Maillot, raconte dans les années 1840 qu’il se vend annuellement dans une seule pharmacie de Dax ou de Mont de Marsan plus de sulfate de quinine que dans tous le département de la Seine, et encore beaucoup ne peuvent s’en payer…
Au delà des Landes, dans toutes les régions, des travaux colossaux de drainages, constructions de digues, régularisation des cours d’eau et ainsi que des traitements insecticides massifs et longtemps réguliers ont fait le reste.
Malheureusement, entre la fin des traitements insecticides au nom de la défense de la biodiversité, le refus des moustiques OGM stériles qui seraient une solution simple et saine, et la destruction des plans d’eau de retenues et des digues pour « libérer » les cours d’eau et recréer des marais temporaires ou durables au nom du dogme de « continuité écologique des cours d’eau », il n’y a pas besoin d’être devin pour comprendre que le pire est devant nous.
Le vin de Seguin est un vin aromatisé contenant de l’écorce de quinquina, c’est à dire de la quinine en faible dose. Aglaé Adanson signale dans le cours de son livre que ce vin efficace pour les fièvres est trop cher pour les gens de la campagne.
Il avait été mis au point au début du XIXème siècle par M. Seguin, pharmacien au 378 rue St Honoré à Paris, qui le vendait comme fébrifuge et fortifiant. M. Seguin, qui avait tout un catalogue de produits et apparemment un grand sens des affaires, proposait également des « sachets tuant punaises et puces en 24h ». Cela aurait intéressé les parisiens d’aujourd’hui qui adorent les insectes partout, biodiversité oblige, sauf dans leur intérieur.
L’émétique est un tartrate d’antimoine et de potassium apparaissant fin XVIIème siècle en provenance d’Inde. Il y était utilisé comme vomitif ou diarrhéique dans des maladies gastro-intestinales ou hépatiques et est adopté pour cette usage avec plus ou moins de succès tant son dosage est délicat et ces effets violents. On le retrouve au XIXème à d’autres usages comme des maladies rhino-pharyngées ou pulmonaires dont on est pas sûr qu’il guérisse quelque chose, mais où il provoque des atteintes gastriques.
Les sels de Glauber du nom de son inventeur, un pharmacien allemand du XVIIème siècle, sont du sulfate de sodium décahydraté. Aujourd’hui c’est un produit chimique utilisé dans l’industrie de la pâte à papier ou dans la fabrication des détergents, mais il eu son heure de gloire dans les pharmacopée comme laxatif. Remarquons que ce devait être un laxatif efficace car les préparations laxatives en vue d’une coloscopie en contiennent.
Le jalap fait partie de ces plantes arrivées au XVIIème siècle du nouveau monde. Plante de la famille du liseron, les anciens habitants du Mexique en utilisait la racine séchée comme purgatif. L’encyclopédie de Diderot décrit une technique pour en extraire une résine. Il s’agissait effectivement d’un puissant purgatif pouvant provoquer des « tourments d’intestin » ce qui pouvait être contré par l’adjonction de sucre, ce qui est le cas dans le jalap d’Aglaé Adanson. Méprisé des médecins, il semble avoir été prisé des « petites gens » pour son faible coût.
Le sel de nitre est tout simplement du salpêtre. Il s’agit de nitrate de potassium qui se forme naturellement sur les murs humides dans les maisons et notamment dans les caves. Mais l’essentiel de la production était fournie par des salpêtrières artificielles ou nitrières, souvent dans d’anciennes carrières où on mettait à fermenter des couches successives de terre et de fumier, et de cendres régulièrement arrosées d’urine et retournées. Le salpêtre fut longtemps un des trois ingrédients avec le souffre et le charbon de bois de la poudre à fusil et à canon. Aujourd’hui le nitrate de potassium ainsi que le nitrate de sodium des charcuteries nous protège du botulisme et de bien d’autres bactéries dangereuses et il faudrait se garder de l’oublier.
A titre médical, dans les siècles passés, le sel de nitre était principalement un diurétique à la fois pour soigner des oedèmes en évacuant les liquides et pour traiter des problèmes rénaux, urinaires ou génitaux. On le signale parfois comme purgatif.
L’alun calciné est de l’alun que l’on faisait initialement brûler dans un creuset, puis qui est préparé industriellement. L’alun « natif » est un sulfate d’aluminium dont les compositions précises varient selon les gisements car il est accompagné d’autres minéraux dans des proportions variables. Il est utilisé depuis la haute antiquité en teinturerie, comme « mordant », en tannerie pour assouplir les peaux, et en pharmacie pour des vertus désinfectantes et anti-odeur. Mais l’irrégularité de qualité des aluns de gisements conduisit dès le moyen âge à la production d’alun « artificiel ». Pour se faire, on utilise principalement de l’alun d’alunite qui subit un complexe traitement de chimie primitive : calcination, macération, lessivage, cristallisation.
L’alun calciné avait une réputation d’hémostatique à appliquer rapidement sur un épanchement de sang. On l’utilisait aussi sur des ulcères ce que conseille Aglaé Adanson qui l’applique également sur toutes les plaies qui guérissent mal pour les dessécher. On trouve trace de quelques usages en voie interne dans des gargarismes, sirops, collyres, ce qui ne semble pas sans danger, le produit semblant corrosif, au vu des accidents et des décès.
Il est assez curieux de voir revenir à la mode comme antiseptique et déodorant naturel la pierre d’alun dans des milieux écologistes radicaux également parfois anti-vax et dont un des discours dénonce la présence d’hydroxyde d’aluminium comme adjuvant dans les vaccins.
Topiques divers
L’emplâtre de diachylon était utilisé par Aglaé Adanson pour faire murir les furoncles. On pouvait aussi l’appliquer sur les plaies.
L’emplâtre de diachylon simple, selon l’Encyclopédie de Diderot consiste en huile de mucilage, un résidu de la pression des huiles, une décoction d’iris et de la litharge (voir extrait de Saturne, plus haut) que l’on fait cuire ensemble jusqu’à bonne consistance.
Pour l’emplâtre de diachylon composé, on rajoute de la cire, de la poix résine, de la térébenthine et des résines diverses. La poix résine était un goudron résidu de la combustion lente et sans apport d’oxygène de bois de résineux. Il était recueilli par amélioration de la technique ancestrale de fabrication de charbon de bois en enterrant la meule dans un four artisanal creusé dans le sol et en pratiquant à la base de ce dernier, une ouverture permettant l’écoulement de la poix qu’on recueillait, l’usage principal de celle-ci en étant le calfatage des bateaux. Les fours métalliques mobiles du XIXème siècle ont grandement facilité l’opération.
La térébenthine est obtenue par clarification du gemme qui est le nom de la résine d’un pin que l’on obtient en entamant le tronc de l’arbre dès la fin de l’hiver et en le laissant « saigner » dans un récipient. Une nouvelle entaille était régulièrement refaite un peu plus haut que la précédente et cela se prolongeait jusqu’en automne. Les pots de résine étaient régulièrement relevés et conduits en distillerie pour en extraire les différentes qualités de térébenthine selon leurs usages divers. Un des résidus de la distillation de térébenthine était le colophane également employé sous le nom de poix blanche.
A l’époque de ce livre, la forêt des Landes telle que nous la connaissons aujourd’hui n’existait pas encore, tout au plus ici et là, sur quelques buttes non inondables de la vaste plaine s’élevait des bouquets de pins, survivants d’une forêt un peu plus grande détruite par le terrible grand hiver de 1709. Le reste, près des 3/4 de la superficie forestière est une restauration ou une création artificielle de la 2ème moitié du XIXème sur une vaste zone de sols ingrats semi marécageux sur lequel vivotait un système agro-pastoral extensif assez misérable et impaludé. Remarquons qu’ici aussi, des écologistes rêvent de détruire au moins en partie la forêt des Landes pour revenir à des marais « naturels » d’un passé jugé curieusement meilleur. Meilleur pour qui ? pour les moustiques, sans doute…
Le sparadrap diapalme est un sparadrap sur lequel on a étendu un emplâtre de diapalme.
Il faut entendre ici spara-drap selon sa vieille signification venue du moyen-âge, un drap à usage de pansement sur lequel on a « esparé », c’est à dire étendu une préparation. Bien entendu, il n’y avait pas d’adhésif, et on le faisait tenir avec des attaches ou des épingles. Il y avait différents sparadraps selon la nature de ce qu’on étalait dessus. Concrètement, une fois la préparation versée sur une bande de drap bien tendue, on la faisait sécher puis on égalisait les côtés pour garder une largeur d’environ 30 cm et on la roulait en attente d’un usage.
Selon l’Encyclopédie de Diderot, l’emplâtre de diapalme comportait initialement une décoction de feuilles de palmiers, auxquels sont substituées, à défaut, des feuilles de chêne et de la litharge (voir ci dessus) cuits avec de l’huile d’olive et du saindoux. Pour ceux né après la diabolisation des graisses animales, qui n’ont pas connu cette délicieuse graisse de porc que l’on vendait en cylindre enrobé de papier, le saindoux est souverain pour faire les meilleures frites qui soient…
Pour qu’un emplâtre puisse être étendu sur une toile à usage de sparadrap, il fallait le liquéfier en rajoutant en principe, un supplément de corps gras, de la cire et de la térébenthine.
Le sparadrap diapalme était réputé souverain sur les plaies qu’il asséchait et cicatrisait.
L’onguent de la mère est plus précisément celui de la mère Thècle. Il s’agit de Cécilia Boisset, soeur Thècle de l’Hôtel-Dieu de Paris, qui vivait à la fin du XVIIème et au début du XVIIIème et qui accidentellement fit trop cuire un emplâtre. Econome, la mère supérieure décida de l’employer quand même et il se révéla meilleur que l’emplâtre initial.
On chauffait de l’huile d’olive, du beurre, de la graisse de porc et de mouton jusqu’à ce que cela fume. On ajoutait alors de la litharge en poudre, jusqu’à noirceur du mélange et on complétait avec de la cire et de la poix.
Aglaé Adanson l’applique sur les furoncles ouverts.
L’onguent Canet est attribué à un officier au service de la reine fin du XVIIème siècle. Mythe ou réalité ? S’agissait-il réellement d’un homme au service de Marie-Thérèse d’Autriche ? Celle-ci décède en 1683, vraisemblablement d'un cancer du sein métastasé ? Ou est ce le nommé Canet, décrit comme un charlatan lyonnais, qui tente, avec un onguent, de soigner en 1736 le duc du Maine, un des fils de Louis XIV, atteint d’une grave infection d’un maxillaire après un arrachage de dent ? Le duc décède mais les descriptions font penser à une gangrène ayant ravagé tout le visage, donc onguent ou pas…
L’histoire de l’officier de la reine semble sorti d’un article publicitaire paru en 1765 par des descendants de Canet qui exploitent l’onguent. Selon la recette la plus commune, il s’agit d’huile d’olive et d’oxyde de fer en poudre, dit rouge, donc probablement de l’hématite, mélangés à une base composée d’emplâtre simple soit juste des corps gras avec de la litharge et de l’emplâtre diachylon. Aglaé Adanson précise qu’elle l’achète chez une mademoiselle Ampère 19 rue des Fossés Saint Victor. Il est en usage pour les panaris, furoncles, abcès, plaies ne guérissant pas, hémorroïdes.
L’emplâtre vésicatoire était composé de poix blanche (colophane), de cire jaune, de poudre de cantharide (voir ci dessous) et de térébenthine. On semble l’avoir employé sur la peau à des endroits gonflés ou simplement douloureux pour provoquer des cloques suppurantes, censées purger l’endroit « malade ».
Le cantharide est un petit coléoptère vert doré, parfois parasite des nids d’abeilles. Dérangé, il exhale une odeur nauséabonde et peut secréter un liquide corrosif qui peut brûler la peau. Depuis au moins le XVIème siècle, ramasser des cantharides pour des apothicaires était une activité fastidieuse mais rapportant quelques sous. Les ramasseurs partaient avant l’aube pour aller frapper avec des bâtons, les arbres ou buissons abritant les cantharides de sorte à les faire tomber sur de vieux draps placés en dessous. On les tuait avec des vapeurs de vinaigre ou d’ammoniaque et on les faisait sécher avant de les réduire en une poudre qui avait la réputation d’assécher les plaies et les ulcères mais était aussi recherchée en usage interne pour son caractère aphrodisiaque vraie ou supposé. Aglaé Adanson la conseille en mélange à 1% avec de la pommade à la rose pour empêcher les cheveux de tomber.
Le taffetas d’Angleterre est une étoffe de soie très fine et lustrée, le plus souvent noire ou rose, qui était à l’origine fabriquée en Angleterre. Depuis le XVIIème siècle, le taffetas d’Angleterre était principalement fabriqué à Lyon mais pour des raisons de prestige auprès d’une riche clientèle, l’appellation d’Angleterre était restée. Pour un usage pharmaceutique, on le badigeonnait de plusieurs couches d’une gélatine consistant en une colle de poissons, cuite dans un mélange d’eau et d’alcool.
Parce qu’il « collait » on l’utilisait pour joindre les 2 bords d’une coupure. A défaut de taffetas, Aglaé Adanson conseille la baudruche, une pellicule tirée des boyaux de boeufs.
A noter, que finement et diversement découpé, le taffetas a servi à faire les « mouches » noires qui ont été à la mode au XVIIème et XVIIIème chez les femmes de la riche société qui voulait faire ressortir la blancheur de leur peau. En ces temps, être « bronzé » était une caractéristique méprisable de «manant ».
La boule d’acier peut sembler bien curieuse. Il s’agit bel et bien d’un remède, les boules d’acier qui ont eu leur heure de gloire. On les trouve aussi sous le nom de boules de Nancy car la ville s’en était faite une spécialité. Il s’agit de crèmes de tartre et de limaille de fer cuites ensemble, soit dans de l’eau infusée de plantes diverses, soit dans de l’alcool infusé également, soit encore dans du vin. La crème de tartre… tout ceux qui ont des racines viticoles et sont assez vieux pour avoir un peu travaillé dans leur temps libre dans la viticulture, connaissent ces plaques cristallisées qui se forment sur les parois des tonneaux…
Ensuite, on façonnait en boules la pâte obtenue. Pour les utiliser, on les trempait longuement dans de l’eau ou dans un autre liquide selon les recettes et le liquide imprégné était utilisé en compresses sur les plaies, hématomes, foulures. La consommation d’un liquide trempé d’une boule pouvait être prescrite dans les anémies.
LES GRANDS ABSENTS DE CETTE ENUMERATION ET QU’ON AURAIT PU TROUVER
Le saule
L’absence de saule dans la liste des plantes de l’armoire à pharmacie est particulièrement étonnante. C’est d’autant plus curieux qu’Aglaé Adanson, dans une de ses « recettes », l’appelle « quinquina indigène » et confirme sa grande efficacité contre les fièvres. Mais il est vrai qu’elle souligne surtout son usage pour les paysans qui n’ont pas les moyens de s’acheter de la quinine. Peut-être ne jugeait-elle pas nécessaire d’en avoir à demeure dans sa propre pharmacie ?
Sous forme d’écorces, de feuilles, de chatons, diverses espèces de saules entraient dans la pharmacopée européenne depuis l’Antiquité pour soulager fièvres et douleurs. Mais il était surtout prisé pour les tisanes, une poudre préparée à partir de la fine épaisseur située sous l’écorce du saule blanc, riche en salicyline.
Le saule blanc pousse à peu près partout en Europe, pourvu qu’il y ait de l’eau et est donc facile à récolter. Au XIXème, le composant actif est identifié, on en extrait l’acide salicylique, qui est amélioré pour limiter les dommages qu’il cause à l’estomac. Cela devient de l’acide acétylsalicylique, base de l’aspirine moderne commercialisée par Bayer sous le nom d’Aspirin à partir de la fin du XIXème.
On remarque dans la pharmacopée d’Aglaé Adanson, de la racine de réglisse qui contient également de l’acide salicylique. Cependant la réglisse est riche de nombreux autres composants dont certains susceptibles d’induire de l’hypertension, de la rétention d’eau ou des troubles cardio-vasculaires. C’est donc un végétal dont la prise comporte des risques avérés.
L’iode sous ses différentes formes
L’iode est découvert en 1811 dans des cendres d’algues marines par un chimiste et industriel français du nom de Bernard Courtois. Mais il n’en saisi pas l’intérêt. On voit apparaitre en 1820, une mention de l’usage d’une teinture d’iode en ingestion de quelques gouttes contre les goitres thyroïdiens. Si tôt ! Mais malgré des médecins pionniers qui innovent en ordre dispersé, la grande majorité des malheureux malades de la thyroïde, carencés en iode, qui sont alors légions, notamment dans les régions montagneuses, attendront… presque 1 siècle… Un procédé de fabrication industrielle de l’iode entraine sa commercialisation sous diverses formes dès le début des années 1830 et on le croise ici et là dans de multiples usages médicaux tâtonnants dont la désinfection des plaies.
Il est vrai que les premières teintures d’iode sont irrégulières et il faut attendre l’apparition de solutions de teinture d’iode stabilisées par un procédé chimique pour que le produit se diffuse vraiment à partir de la 2ème moitié du XIXème dans l’usage majeur que nous lui connaissons aujourd’hui : un antiseptique exceptionnel.
Et n’oublions pas le si précieux sel additionné d’iode qui a mis fin dans les pays développés, au moins, aux conséquences épouvantables des carencés en iode, ces malheureux crétins des Alpes et d’ailleurs dont plus personne n’a idée qu’ils ont existé et de quel calvaire était leur existence.
Pour conclure, l’ouvrage d’Aglaé Adanson « La maison de campagne tome 1 et 2, édition 1845 » est accessible gratuitement sur le site Gallica, ou à défaut sur Google Livres qui a le mérite de fonctionner beaucoup mieux.
Ce sont des ouvrages riches d’informations sur la première moitié du XIXème dans des domaines aussi divers que l’administration d’un domaine, l’entretien d’une petite ferme, la cuisine, le jardinage…
Quand à l’arboretum, il est ouvert au public. En se souvenant que s’il est une création d’Aglaé Adanson, et que s'il en a gardé tous les plans et toutes les idées directrices, Aglaé Adanson ne l’a bien évidemment pas connu comme on le voit aujourd’hui. Elle est morte en 1852 et 168 ans ont passé.
Sources principales relatives à l’histoire de la médecine et de la pharmacie :
-Revues d’histoire de la pharmacie via le site Persée https://www.persee.fr/collection/pharm
Par C P Galtier , médecin, professeur de chimie et botanique appliqué à la médecine et à la pharmacologie
-« Traité de pharmacologie et de l’art de formuler » 1841
-« Traité de matière médicale et des indications thérapeutiques des médicaments » 1841
-Encyclopédie de Diderot et d’Alembert en 17 volumes de texte et 11 volumes de planches, éditée entre 1751 et 1772
A l’origine par Jacques Savary des Brûlons, directeur général des manufactures de Paris :
-« Dictionnaire universel de commerce, d’histoire naturelle et des arts et métiers » 1ère édition en 1723 suivies de plusieurs éditions complétées.
et pour l’histoire de la famille Adanson : sites de généalogie